Exotique
Merveillleux
Inviolée
Voilà quels étaient les trois mots qui venaient à l’esprit de quiconque mettait les pieds sur la Karaganda Impériale.
Dans les cent cinquante dernières années, bien que l’endroit ait représenté tout ce que les autochtones de l’Empire d’Ayarr adoraient en raison de sa beauté incroyable et de ses ressources illimitées, il avait gagné un autre surnom.
La Terre des Pirates
C’était un jour juste comme les autres.
Un jour ensoleillé, rempli des cris des mouettes.
Un autre merveilleux jour sur cette ile paradisiaque où la nature et les hommes avaient fini par s’entendre.
Mais ni le soleil, ni la fraiche brise marine, ni les cris des mouettes n’auraient pu expliquer la folie humaine qui se déchaina ce jour là. Cinq cent frégates pirates à fond plat, spécialement conçues pour manœuvrer dans les bas-fonds nordiques de la baie de Karaganda, coupèrent à travers la ligne des cuirassés d’assaut impériaux qui s’étaient échoués dans les récifs coralliens depuis plusieurs heures. Les énormes canons à longue portée des bateaux s’étaient débarrassé d’un tiers des ennemis, mais l’issue était évidente - les rapides vaisseaux pirates foncèrent sous la ligne de tir des cannons, les rendant complètement inutiles. Après, l’abordage commença et avec lui – le carnage. Dans les deux heures qui suivirent, les pirates détruisirent complètement l’invincible flotte impériale, capturant la moitié de ses bateaux, et avec, cinq mille marins et officiers impériaux, massacrant le reste.
Ceux qui furent capturés furent emmenés vers une ile du nord de Karaganda et furent publiquement décapités, pour servir d’exemple effrayant destiné au « gouvernement impérial corrompu », au cas où les autorités continentales décideraient d’envoyer plus de « flottes expéditionnaires » vers la libre et indépendante Karaganda, dirigée par le sage et démocratique conseil de la Guilde des Pirates.
Les étonnants bas fonds coralliens verts de la Baie de Karaganda devinrent rouge du sang de ceux qui moururent par milliers en cette journée.
Et le soleil, la fraiche brise marine et les mouettes ne purent jamais comprendre la folie humaine qui s’était déchainée ce jour là.
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